Le Canada franchit une étape historique dans le développement de sa mobilité ferroviaire avec le lancement du projet « Alto », une ligne de 1 000 km reliant Québec à Toronto en seulement trois heures. Ce projet, décrit comme « le plus grand projet d’infrastructure de l’histoire du Canada », marque un tournant pour le pays qui rejoint ainsi les grandes nations du G7 équipées d’un train à grande vitesse.
Une expertise française reconnue.
Le gouvernement canadien a choisi le consortium Cadence pour mener la première phase du projet, un groupement d’entreprises composé de SNCF Voyageurs, Keolis et Systra aux côtés des entreprises canadiennes CDPQ Infra, AtkinsRéalis et Air Canada. Ce partenariat franco-canadien sera chargé de concevoir, financer et planifier la future ligne TGV, dans un budget initial de 3,9 milliards de dollars sur cinq ans.
- Un gain de temps considérable : Le TGV réduira de moitié les trajets actuels, permettant de relier Montréal à Québec en 1h30 au lieu de 3h25.
- Un investissement colossal : Jusqu’à 80 milliards de dollars canadiens (53 milliards d’euros) seront mobilisés pour construire cette ligne exclusive à la grande vitesse.
- Un projet ambitieux et structurant : Avant le début des travaux, il sera nécessaire de mener des études d’impact environnemental, consulter les peuples autochtones et acquérir les terrains nécessaires.
Alstom, un acteur clé pour les futurs trains ?
Si la première phase est dédiée à la conception et à la planification, la question du choix du matériel roulant reste ouverte. Le français Alstom, fort de son influence en Amérique du Nord depuis le rachat de Bombardier, est en bonne position pour remporter cet appel d’offres stratégique face à ses concurrents Siemens (Allemagne) et Talgo (Espagne).
Avec ce projet d’envergure, les entreprises françaises s’imposent comme des acteurs incontournables du transport ferroviaire international, contribuant à la transformation de la mobilité durable au Canada.
ℹ️ Source : SNCF, Keolis, Systra: ces entreprises françaises qui vont élaborer le premier TGV au Canada
BFMTV, par | 20 février 2025