Le grand retour des trains de nuit : qui va les construire ?

L’État français relance officiellement les trains de nuit avec une commande inédite de 180 voitures et une trentaine de locomotives pour renforcer les liaisons nocturnes à travers le pays. Une décision stratégique qui marque un tournant après plus de 30 ans de déclin progressif de ce mode de transport.

Une infrastructure à construire 🏗️

Cette commande s’inscrit dans un contexte où l’Europe ne produit plus que très peu de voitures remorquées. Siemens est aujourd’hui le seul constructeur à proposer ce type de matériel avec ses modèles Nightjet et Railjet, utilisés notamment par les chemins de fer autrichiens et tchèques. Côté locomotives, plusieurs constructeurs pourraient répondre à l’appel, comme Alstom (Traxx Universal), Siemens (Vectron) et Stadler Rail (Euro Dual, Euro 6000).

La relance des trains de nuit s’inscrit dans une démarche plus large de réduction de l’empreinte carbone et de mobilité durable. Contrairement aux TGV qui ne desservent que les grandes villes, les trains de nuit permettent de relier un réseau étendu de villes moyennes, offrant une alternative efficace à l’aérien et aux cars longue distance.

Des délais de production importants 📅

Construire ces nouvelles rames prendra du temps. Selon une étude citée par Les Echos, il faudra entre 5 et 8 ans avant leur mise en service, ce qui repousse leur déploiement au-delà de 2030, voire 2033. Un défi de taille pour moderniser les liaisons nocturnes tout en assurant la pérennité des services actuels équipés de voitures Corail des années 1970-1980.

L’État prévoit la création d’une dizaine de nouvelles lignes de trains de nuit d’ici 2030, avec des axes stratégiques comme Bordeaux-Nice, Strasbourg-Nice ou encore Paris-Barcelone. L’objectif ? Redonner aux Français le goût du voyage nocturne, tout en développant un maillage ferroviaire plus résilient et respectueux de l’environnement.

👉 Qui remportera ce marché d’envergure ? Quels seront les futurs trajets ? Affaire à suivre…