Michelin continue à esquiver la crise. Le champion français des pneumatiques a publié mardi des résultats semestriels qui confirment sa belle résilience aux difficultés rencontrées par le secteur automobile.
Le groupe a vu ses ventes grimper de 18,7 %, à 13,29 milliards d’euros. La « première monte » ne représente en effet que 12 % de son chiffre d’affaires pour les pneus tourisme, alors que le marché du remplacement est beaucoup plus stable. Surtout, le manufacturier a fortement augmenté ses prix, avec trois hausses sur le semestre, qui ont généré 1,43 milliard de chiffre d’affaires supplémentaire.
Il a ainsi compensé l’intégralité des surcoûts générés par la hausse des matières premières, ainsi que celle de l’énergie et de la logistique. Pour le reste de l’année, le groupe a revu ses prévisions de marché sur l’année à la baisse, mais il maintient ses prévisions financières, avec notamment un résultat opérationnel des secteurs supérieur à 3,2 milliards d’euros à parités constantes sur l’ensemble de 2022.
Le groupe estime qu’il a désormais stabilisé ses chaînes d’approvisionnement, en particulier en noir de carbone, un composant indispensable à la fabrication d’un pneu, qui provenait jusqu’alors de Russie. Le principal problème est désormais dans le transport, le conflit en Ukraine a indirectement aggravé la pénurie de chauffeurs en Europe.
Les Echos – Lionel Steinmann – Publié le 26 juil. 2022 à 18 :22
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