Le 14 avril 2022, Renault a organisé un CSE extraordinaire, pour préciser aux élus syndicaux les contours de son projet de cession immobilière du Technocentre de Guyancourt (Yvelines), pour une exploitation sous forme de Campus : A terme, 76% de la surface sera conservée par Renault.
D’ici fin 2022, Renault deviendra locataire de ce technocentre via un bail de 18 ans, renouvelable pour 9 ans. En effet, il compte céder ses parts dans la SCI « Plateau de Guyancourt », qui lui appartient encore aujourd’hui à 100%. Cela lui permettra de renflouer ses caisses, mais aussi de diviser par deux son parc immobilier en Ile-de-France d’ici 2025(1) , comme annoncé le 29 septembre 2021.
Renault souhaite aussi quitter plusieurs bâtiments du Technocentre d’ici fin 2024, pour à terme n’en occuper que 76%, soit 100 000 m2 de moins. Depuis les accords de télétravail signés en juin 2021, le syndicat CFE-CGC signale que « le nombre de collaborateurs présents sur le site a fortement diminué » rendant les surfaces de bureaux du Technocentre surcapacitaires.
Ainsi, Renault cèdera 25 ha au sud-ouest du Technocentre, dont 2 ha vendus à la Société du Grand Paris, dans le cadre de la construction de la ligne 18 de métro Grand Paris Express. Avec la surface restante, le Technocentre deviendra un Campus : le groupe accueillera des entreprises liées à la R&D de la filière automobile et des services de mobilité.
(1) L’entreprise estimait son parc immobilier surdimensionné dans la région : 20% des postes de travail n’étaient pas occupés, même avant le Covid-19 et l’instauration du télétravail, qui a encore accentué la tendance. Autre élément notable, le groupe a du faire face à une perte nette de 8 milliards € en 2020, d’où la nécessité de renflouer les caisses. Dans l’objectif de réduire son parc immobilier, le groupe a engagé des négociations avec les syndicats dans le but d’aboutir à un accord social triennal 2022/2024 : 2000 départs de salariés et 2500 recrutements sont concernés.